Compte-rendu (Mois de mars)

Pondu par Kaka Raté
Tout d'abord je tiens, telle une ancienne candidate déchue à la présidentielle tentant de survivre médiatiquement à tout prix, à présenter des excuses au nom de quelqu'un d'autre. En effet l'attitude de Jem envers notre lectorat mérite de plates excuses. Bien sûr je ne comprends nullement l'intérêt que vous portez à ses articles mais force est de constater que vous êtes dans l'expectative. Elle se chargera ou non de faire amende honorable en cherchant à se justifier de ce retard lorsqu'elle se décidera à prendre la plume. Quoi qu'il en soit, n'adoptons pas les quolibets qui lui prêtent des activités illégales sur internet qui auraient entraîné une coupure d'internet et occupons-nous de ce qui nous préoccupe par la présente. Il est cependant étonnant que Jem ne se hâte pas de sortir son article puisque si l'on en croit Emil Sioran « Toute forme de hâte, même vers le bien, traduit quelque dérangement mental. »
Je vais donc vous parler de mes premiers entraînements, socle de l'édifice dont l'accomplissement sera l'achèvement de mon défi. Je savais d'entrée qu'il me fallait commencer doucement afin de ne pas me confronter trop rapidement aux limites de mon corps ; si je me retrouvais courbaturé et atteint de crampes à l'estomac dès les premiers jours il me serait difficile de surmonter cette première épreuve. Il me fallait donc commencer doucement même si « De tout ce qu'il est possible de concevoir dans le monde, et même en général hors du monde, il n’est rien qui puisse sans restriction être tenu pour bon, si ce n'est seulement une bonne volonté. » (Emmanuel Kant)
Sans contrainte, de prime abord, je me suis efforcé de mes premiers exercices à acclimater ma physiologie à l'ingestion de biscuits. Sans impératif coercitif de quantité ou de timing (comme nos amis anglo-saxons disent), je me contentais dans les premières semaines d'adopter une attitude et une discipline qui me prépareraient physiquement et mentalement à franchir les prochaines étapes de mon périple. « Il me paraît que tout acte porte en lui-même sa justification. » (André Breton)
Tout se passait bien, plusieurs biscuits par jour, des séquences qui me voyaient les enchaîner. Je me sentais en confiance dans mon corps et dans mon esprit. Mais comme le dit Maurice Dantec « Les certitudes sont les ennemies de la vérité. » et j'allais bientôt être confronté à ma première épreuve. Tout se passait pourtant bien, je maîtrisais mon effort, dosait la fréquence de mastication. Et pourtant j'ai dérapé. Je ne sais pas si je me suis laissé porter par mon entrain ou si je me suis simplement dissipé, perdant la concentration nécessaire à contrôler les vicissitudes ; quoi qu'il en soit voilà que ma mâchoire dévia légèrement de sa trajectoire pour venir heurter ma langue. Bien sûr la douleur immédiate n'était pas de nature à me faire renoncer, mais la plaie laissa très vite place à un aphte qui handicapa grandement mes performances, chaque bouchée devenant une torture.

Le graphique suivant montre l'évolution de mon entraînement (nombre de biscuit par jour et temps moyen d'ingestion par gâteau) sur le mois.
Bien sûr ce graphique illustre bien mon handicap en cours de mois, me pénalisant aussi bien sur la quantité que sur la qualité de mon entraînement.

Le bilan de ce mois, s'il ne fut pas des plus exceptionnels, reste que je sais maintenant où se situe mon niveau et quelle est la marge de progression qu'il me reste à parcourir.


« Nul n’a droit au superflu tant que chacun n’a pas le nécessaire. » (affiche de la Révolution de 1848)

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