Manger pour un futur meilleur

Pondu par Kaka Raté
Il n'est pas passé inaperçu à mes yeux que certaines personnes mettaient en doute mon engagement, soulignant la vacuité de la démarche et s'interrogeant sur son but profond. Cet article a donc pour but de vous prouver que, au delà du challenge et du dépassement de soi préalablement exposé et qui en soit est déjà digne d'intêret, ma quête s'inscrit également dans une démarche militante afin d'assurer un meilleur futur car comme le dit le proverbe amérindien « Nous ne léguons pas la terre à nos enfants, c'est eux qui nous la prêtent ».
Mais avant de commencer, je me dois de faire une digression à mon propos pour rebondir sur les déclarations pernicieusement sournoises de Jem. En effet, qu'elle mente éhontément sur la cure de désintoxication qui l'a tenu éloignée de ses obligations pour prétexter un voyage d'affaire – alors que personne n'est dupe puisque sa carrière musicale est au point mort depuis une vingtaine d'années – cela ne me regarde pas et je n'en ai cure (et pas de désintoxication celle-ci). Mais qu'elle se permette de déclarer de manière si démagogique que s'en est risible ceci : « indécent qu'il utilise de la nourriture pour sa simple gloire personnelle, alors qu'en période de crise des personnes en manquent ». Elle qui utilise la drogue à son usage personnel alors qu'en période de crise des junkies en manquent ! Oui, je sais combattre le feu par le feu n'est pas la manière la plus chevaleresque de procéder mais c'est probablement la plus simple. Je tiendrais cependant à rajouter à cela que si en effet ce loisir n'est pas donné à tout le monde – mais quel loisir ne l'est pas – il n'en reste pas moins plus abordable qu'une place de concert pour aller la voir (serait-ce là une raison de l'absence de public lors de ses shows dans les salles des fêtes de villages ruraux ?). Car en effet, si les compétitions se doivent d'être réalisées avec des authentiques petits beurres (qui sont fournis par la fédération lors de l'inscription à la-dite compétition), l'entraînement peut très bien être réalisé avec une marque de distributeur low-cost bien moins onéreuse pour les enfants de classe ouvrière.
Maintenant, sortons de ce faux-débat pour retourner dans le vif du sujet. De quoi est-il question ici ? Hé bien simplement de vous présenter une cause qui me tient à coeur, et lancer un appel aux armes. Bien sûr loin de moi l'idée de défendre la première cause humanitaire venue afin de donner des ailes à mon triomphe, comme tous ces « bobos » qui ne soutiennent une cause que pour se vanter lors de soirées mondaines « j'étais là, j'ai fait cela ». Je suis malade de tout ça ! Non ma cause n'est pas consensuelle et ne sauvera peut être pas la vie d'enfants d'Afrique mais elle n'en est pas pour autant illégitime. Cette grande cause s'appelle Hadopi.
Ça y est, j'entends sonner l'appel au sang. Mais je serais entendu, ce ne sont pas de jeunes pirates terroristes habillés comme des as de pique qui ébranleront mes convictions et je ne me laisserai pas mettre dans une impasse par des langues fourchues. Ils pensent que leurs jérémiades aura le même effet que les cris qui firent s'écrouler les murs de Jéricho mais ils vont bientôt découvrir qui dicte les règles. Par mon défi je m'engage donc à porter haut les couleurs d'Hadopi pour que le message passe aujourd'hui, demain, pour toujours.
Car il en va de la survie d'une industrie, d'un modèle économique qui marchait car rien n'est gratuit dans la vie. Car le risque du téléchargement est d'asphyxier les ayant-droits ; les pirates se rendent-ils compte qu'ils risquent de couper les vivres à des artistes comme Mozart, Kurt Cobain, Joe Strummer, Alain Bashung ou Mireille Mathieu ? Il faut sauver les « majors compagnies » et leurs rock stars. Car sans ces majors, Christophe Maé serait probablement éboueur à l'heure qu'il est ; Julien Doré n'aurait jamais pu rencontrer Louise Bourgoin (ce qui aurait eu un impact sur les ventes de magazines culturels comme Poublic) ; Grégoire serait probablement dans un trottoir à cuver du vin bon marché ; et que dire de Christophe Willem...
En ces temps de crise, les gens devraient plutôt profiter de leurs congés payés pour écouter un disque de comédie musicale acheté 20 euros plutôt que de le télécharger. Et quelle importance de se priver de viande pour la fin du mois quand on a la conscience légère de ne pas être un hors-la-loi.

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