Gazon Rassis

Pondu par Bob
Avec les autres, nous pouvons ressentir votre intense attente pour le billet de Jem qui devrait vous parvenir d'ici quelques jours...
C'est pourquoi je, moi (Bob), vais vous narrer une histoire vraie de chez VRay qui inspirera certainement beaucoup de chanteurs à texte (et on l'espère Christophe Maé).
Alors que j'étais dans le métro, sur la Ligne-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Chiffre, une coupure de courant nous immobilisa entre deux stations. Quotidiennement affectés par ce genre de panne, les passagers gardèrent leur calme et personne ne parût affecté par l'obscurité soudaine. Les nymphettes de 8ans 1/2 continuèrent de chanter les cantiques d'un chanteur précédemment cité. Les hommes, eux, comptaient leurs poils des oreilles en n'oubliant pas de prendre en compte ceux des pieds (car comme le dit le proverbe : les oreilles c'est comme les pieds ça se poile...). Les femmes se plongeaient dans une lecture profonde et intense pour le pays des rêves enchantés et des contes de fées. Un monde où la coloscopie de Loana dans une piscine côtoie les problèmes psychologiques et alcolisés d'Amy SuceLesOurs, ce monde offert par Poublic. (Magazine que l'on remercie pour l'article objectivement partial qui nous a directement touché jusqu'au dernier euro du compte de Jem. Zoubis! S.C.C.) Et enfin les vieux, eux, se racontaient les histoires d'antan où les enfants étaient polis, les gens de leurs âges respectés et les nuggets encore des poulets. Bref une rame de métro des plus banales si, dans un coin, ne se trouvait pas une dame agée, actrice il y a peu d'un autre de mes posts.
Lui attribuant un mérite particulier à ma prise de conscience, ni une ni deux, je vins la voir pour la remercier comme il se doit. Je dus passer au dessus des cadavres de clochards qui jonchaient le sol puis délicatement déplacer à coup de pied les caddies qui me faisaient barrage avant d'arriver à la dite grand-mère. Les années faisant leur office, elle ne me reconnut pas sur le coup. Ses yeux de Rantanplan exprimèrent tour à tour : l'incompréhension, la défécation, la putréfaction et enfin l'appréhension. Des petits gémissements sortirent de sa bouche mais je dus lui serrer très fort la main pour mieux les entendre. Son sac rempli de papier toilette et de couches usées m'arriva en pleine face et je ne compris réellement ce qui m'arrivait qu'après avoir reçu le deuxième coup. Alors que je venais en toute quiétude lui dire merci, elle recommençait ses hostilés. Pour la calmer je lui claquait la tête contre la vitre, une, deux voir trois fois jusqu'à ce que son dentier grava "Made in China" dans le carreau. Je pensais que cela me laisserait suffisament de temps pour lui expliquer la délicatesse de ma démarche mais que nenni ! La vielle dame aux traits tirés sortit un exemplaire de "Jardinage pour vieux gazon" et le fit tomber violemment sur mon bras. Telle une Valkyrie sur son cheval, elle fit tournoier son magazine... enfin devrais-je dire que le magazine faisait tournoyer son bras. Ayant acquis, pour des raisons qui vous importent peu, les réflexes adaptés à ce genre de situation, je pus aisément éviter le bras qui tombait vers moi et lui mis un coup dans le plexus solaire. La vieille à terre montrait encore les crocs et ne refoulant pas un sursaut d'hostilité primaire, je lui fis avaler son journal ainsi que tout le contenu de son sac...

Quelques minutes plus tard, le métro repartit la vieille dame était là, allongée sur le sol avec les cadavres de bouteilles. Trop essouflé pour dire mot je décidais de la remercier un jour prochain car il est fort probable que nos chemins se croiseront encore.
Voilà donc pour ce petit passage de ma vie... en attendant le billet de Jem si vous décidez de prendre cette Ligne-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Chiffre, faites attention où vous mettez les pieds !
Bob.

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