2
mars

Le défi d'un consciencieux à la poursuite des 10 lu vient !

Pondu par Kaka Raté
Avant de me lancer dans ce défi, il me fallait préparer mon esprit autant que mon corps. J'ai donc commencé comme tout compétiteur par faire un historique de cette discipline. Tout commence en l'an de grâce 1886 où Louis Lefèvre-Utile se demandant ce qu'il pourrait faire d'utile dans sa vie afin de justifier son patronyme inventa le « petit beurre ». C'est dans la ville de Nantes que fut créer ce biscuit rectangulaire dentelé de 65 mm de long, 54 mm de large et 6,5 mm de hauteur pour un poids unitaire de 8,33 g. Nous passerons là les détails qui nous importent peu comme la composition exacte ou le nombre d'emplois supprimés lorsque les usines furent rachetées par des américains.
A l'origine uniquement gastronomique, le petit beurre le demeura jusqu'en l'année 1943. Alors que la France est occupée, un village d'irréductibles bretons résiste. Vous l'aurez compris ce village n'est autre que Nantes et le biscuit dont il est question ici n'y est pas étranger (sinon pourquoi diable vous importunerais-je avec ce détail de l'histoire). Car à chaque incursion de l'ennemi en leurs terres, les valeureux paysans (l'association des prétentieux parisiens me confirme que l'usage du terme « paysans » est approprié), s'empressaient de mettre au défi les belligérants de manger plus qu'eux de ces petits lu. C'est ainsi que naquit le fameux « jeu à la nantaise » qui leur permit de se défaire du marquage physique (et souvent à la limite des règles) du visiteur teuton.
La FBMPBN (Fédération Bretonne des Mangeurs de Petit Beurre Nantais) naquit pour ensuite céder sa place en 1968 à la FNFMPBB (Fédération Nationale Française des Mangeurs de Petit Beurre Bretons) pour ensuite être intégrée (en 2007) aux américains de la FISTFUCKE© (Fucking Internationale Society for Tea-time « French petit-beurre » Users and Competition Kake Eaters).
Après ce prélude retraçant l'historique de la discipline, je vais exposer à vos yeux ébahis les motivations qui me poussent à aller toujours plus loin et les objectifs que je me fixe. Car je ne suis pas celui que vous pensez. Bien sûr ça ne veut pas dire que je suis celui que vous ne pensez pas que je suis ou même par contraposition que vous ne pensez pas que je suis celui que je suis. Non, il se peut même que je sois celui que vous pensez que je suis dans le cas où vous penseriez effectivement que je suis celui que je suis. Mais cela est peu probable car bien qu'il ne soit pas impossible que je sois celui que vous pensez que je suis il est bien plus plausible que je ne sois que négligemment tel que vous l'imaginez et donc principalement différent de la représentation figurative de la projection que vous vous faites de ma personne, déformé par le prisme de la perception et de l'imagination.
Bien que rachetée par les états-uniens, la discipline n'en garde pas moins ses adeptes, inscrits dans les nombreux FISTFUCKE© clubs de France. Cependant n'ayant pas un caractère sociable j'ai décidé de me passer de licence officielle pour pratiquer de manière amateur ; de plus, le montant de l'adhésion est prohibitif et comme le disent souvent les jeunes « ça fait mal au cul ».
C'est donc dans ce contexte que je me suis fixé ce challenge surréaliste d'atteindre l'Everest de la discipline, l'ultime défi, la course contre l'impossible : réussir à manger dix petit-beurres en moins d'une minute. J'imagine bien les quelques incultes circonspects se faire la réflexion « ça doit pas être si dur ». Que nenni, s'il n'a rien de sensationnel de prime abord, il n'en reste pas moins un challenge aux limites des capacités humaines. Car qui parmi les personnes l'ayant tenté peuvent se vanter ne serait-ce que d'avoir fait la moitié du chemin ? Nul honnête gens je parierais. Car si l'on décrypte les chiffres, dix petits beurres en une minute nous donne 83,3g en 60 secondes soit plus de 1,38g/s (presque 5 kg/h) de vitesse à atteindre. Tout cela en s'appuyant uniquement sur la force de la mâchoire et en tenant compte des risques inhérents de déshydratation buccale.
Si l'épreuve semble donc d'une rudesse extrême, nulle entrave ne me retiendra, si ce n'est d'atteindre le succès, de m'en approcher

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