Existe-t-il un défi que l'homme ne puisse atteindre ? Existe-t-il une raison de poser la question « Existe-t-il un défi que l'homme ne puisse atteindre ? »? Et bien je répondrai par une double affirmative nuancée. Car de tout temps et en tout lieu, l'être humain n'a eu de cesse que de repousser les limites du possible. Tant d'exploits ont été réalisés : le cent mètre en moins de 10 secondes, l'ascension du mont Everest, le tour du monde en 80 jours, le premier pas sur la lune. Au vue de cela la seconde des interrogations se justifie.
Cependant il reste encore de nombreux terrains inexplorés : l'homme n'a pas encore posé le pied sur le soleil, l'homme n'a toujours pas marché sur l'eau (non, je suis désolé de devoir le dire, même si la levée de boucliers est inéluctable, en l'absence d'un huissier ou d'un présentateur de l'émission des records, le prétendu précédent ne peux être homologué !). Personne n'a non plus encore réussi à lécher son coude ou à poser ses parties génitales sur le front d'un crocodile. Mais toutes ces choses sont envisageables tant l'homo sapiens a prouvé l'étendue de sa détermination à dépasser les limites de la nature telles de vulgaires limitations de vitesse. Bien sûr à sans cesse dépasser les limites, il arrive que l'on se fasse flasher et nombreux sont ceux qui se sont retrouvés ridicules en public tentant désespérément d'atteindre leur coude de la langue ; nombreux sont ceux qui ont eu de l'eau dans les chaussures ; et finalement, nombreux sont ceux qui ont perdu toute virilité au contact de reptiles. La première question se doit donc d'être affublée d'une affirmative nuancée. Car s'il est envisageable qu'un jour une personne revienne victorieux d'une rencontre avec un crocodile, je vois encore mal une personne être capable de cracher un noyau de cerise au delà de la vitesse du son...
Vous me direz « Mais pourquoi diable vient-il palabrer sur de si banales propos ? ». Vous n'auriez, contrairement à Alb, pas complètement tord. En effet nombre philosophes et commentateurs sportifs ont disserté sur le dépassement de soi, la quête d'une plénitude où le mental transcende le physique, le mythe « sur-homme » (pas celui avec un slip par dessus les collants puisque par définition n'étant pas humain il n'a absolument aucun mérite à surpasser les êtres humains).
Je ne rentrerai pas plus en détail car je ne suis pas là pour polémiquer (« ni pour personne d'autre » ajouterait un troubadour connu). En effet, mon propos n'est pas de disserter sur la nature humaine, bien que la transgression était nécessaire, mais uniquement sur ce besoin irrépressible de se fixer un objectif, fut-il futile. Car pour avancer, il ne suffit pas de « changer pour mieux rester [soi]-même » (on remarquera au passage l'antilogie du propos publicitaire d'un service public de transport du courrier que pour des raisons légales nous ne citerons pas) mais au contraire changer pour devenir meilleur. Ainsi n'ayant encore atteint la plénitude de mon potentiel en temps qu'être humain, je me fixe également des objectifs.
Ainsi nous en arrivons à la conclusion où, comme vous le suspectez, je m'en vais exposer à vos yeux, et ce en toute impudeur, l'objet de mon propos : Cet objectif que je me suis fixé ; cet objectif qui me permettra de repousser les limites aussi bien physiques que psychologiques, cette camisole qui veut que je ne sois qu'un « simple humain ». Car non, je serais bien plus qu'un « simple humain » et cela vous pourrez le constater en suivant mes progrès semaines après semaines dans cette même tribune.
Combien de personnes connaissez vous qui aient déjà prononcé cette phrase telle une triviale tautologie « C'est impossible de manger plus de dix petits X en moins d'une minute ! » (pour les mêmes raisons que précédemment, la marque commençant par un L et finissant par un U a été masquée). Ainsi se trouverait en cette affirmation l'une des frontières inexplorées par l'être humain, une contrée vierge qui n'attend qu'un valeureux challenger. Qu'à cela ne tienne (NDLR : attention l'usage de cette expression désuète depuis les années 80 est à utiliser, comme c'est le cas des grenades à fragmentations, avec beaucoup de précautions), je serais ce chevalier sans peur qui repoussera les limites de l'homme et de son estomac...
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